Avec le tatouage réaliste, nous sommes bien loin des petits motifs simplistes tatoués dans les années 40 sur les bras des marins.

 

L'histoire du tatouage réaliste

Le tatouage réaliste se caractérise en effet par sa recherche de la ressemblance avec la réalité du sujet traité. Qu’il s’agisse de visages, de natures mortes, d’animaux, de statues, de scènes épiques, de paysages ou scènes de nature, l’objectif est d’obtenir des tatouages à l’apparence de photographies encrées à même la peau.

 

Pour avoir un rendu réaliste en tatouage, la fidélité aux traits du sujet est donc essentielle, mais également la finesse et la précision des détails : plus les détails seront nombreux, plus le rendu sera proche de l’hyper-réalisme

Pour cette raison, il est souvent nécessaire de réaliser les tatouages réalistes dans une taille suffisante qui permet l’adjonction de nombreux détails. C’est à cette seule condition que l’on peut obtenir des réalisations qui semblent prendre vie sur la peau.

Technique et précision

Il faut savoir que le le tatouage réaliste utilise une technique qui rappelle celle de la peinture.

Il requiert une grande précision dans les détails, les tracés et les ombrages…

Privilégiant avant tout les nuances de gris et l’encre noire, ce type de tatouage nécessite un travail raffiné, une précision de tous les détails, le respect des proportions et une finesse dans les traits que seuls des artistes spécialisés peuvent réaliser correctement.

De cette manières, les tatoueurs garantissent une création finale proche de la réalité.
Sur un plan technique, la complexité du tatouage réaliste élève le tatoueur au rang des plus grands artistes peintres.

La méthode du dotpoint, proche du pointillisme, peut ainsi être utilisées pour garantir un tatouage réaliste.

L'art au Gant Interview Jeremy Bertin

Le réalisme à travers les yeux d’un passionné…

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Qu’est-ce qui t’a amené à faire du tatouage réaliste ?

Le réalisme est pour moi ce qui se rapprochait au plus de ma passion du dessin : j’aime le fait que dans le réalisme, le spectateur ne peut pas détacher l’œil et le regard du tatouage : il y a un vrai impact visuel.

Ça fait que 5 ans que je tatoue et j’ai très vite trouvé mon style graphique à la suite d’un séminaire avec Thomas Carli Jarlier (tatoueur à Clermont Ferrand et Londres).

Qu’est-ce que le travail du réalisme ?

Pour moi, c’est travailler comme une imprimante : du bas vers le haut. Avec cette technique j’ai très vite accepté des projets, imposé des couleurs, des styles…pour moi c’est important que les clients fassent confiance à leur tatoueur. C’est pour ça que j’impose mes différentes idées. En fait je me considère plus comme un technicien de la peau qu’artiste !

Je me donne toujours le défi de donner vie au tatouage : on a une représentation photo et il faut la faire vivre sur un bout de peau. Par exemple pour accentuer un regard, je vais accentuer les contrastes, les volumes, les couleurs…une fois cicatrisée on perd de l’intensité, donc je mets un point d’honneur sur la saturation et le contraste. Le réalisme est à l’antipode de l’ornemental, le corps est un tableau…alors on adapte le tatouage au corps, au type de peau…et tout cela joue sur le résultat final !

Tu as des tatoueurs qui t’inspirent ?

​C’est une question difficile, il y en a plus d’un ! Montero, IM Tatoo, Joshua Carlton

Si le réaliste n’existait pas, vers quel style tu serais allé ?

Surtout pas l’ornemental, j’en serai incapable et c’est trop compliqué…Je pense que je serai allé vers du neotrad.

J’ai un code couleur bien à moi, j’impose mes choix sur la taille, les couleurs…au fil des années j’ai su trouver mon propre univers dans des couleurs chaudes qui permet de me reconnaître facilement.

L’ART AU GANT